- # : Le village
Résumé
Des entretiens avec les habitants du village de Montvicq, dans l'Allier, ainsi qu'une réflexion sur la place et la transformation du monde rural au début du XXIe siècle, le tout illustré de photographies des lieux et des villageois. Electre 2015
MARTIN DE LA SOUDIÈRE, PREFACIER Ethnologue - Centre Edgar Morin - EHESS Paris :
"Le présent ouvrage nous conduit loin des terres de la nostalgie aussi bien que de la tentation et des pièges de l’idéalisation. À travers des portraits à la fois singuliers et universels, très localisés en même temps que possibles à extrapoler, Philippe Busser fait défiler des figures de ce qu’on pourrait appeler la ruralité ordinaire. Figures qui habillent les lieux autant que les lieux les habillent. […] Pas de « beaux » paysages, mais l’«infraordinaire» (Georges Perec), parfois l’envers du village, ce qu’on ne voit pas d’emblée ou qu’on ne veut pas voir. […] De son côté (non, pas : de son côté, mais : « à ses côtés », sur ses pas), en parfaite résonance pourtant avec le travail de Philippe, Catherine Thoyer nous propose son récit, à partir des paroles dont on sent qu’elle les a longuement recueillies, porte-à-porte. Autant d’autoportraits qu’elle nous dévoile et distille, nous plongeant dans l’histoire personnelle de chacun, Marlène /Christophe, un frère/une soeur, Simone, Jean et tous les autres, leur vie de travail, leurs chagrins ou leurs attentes, leur intime parfois. Ces pères, ces fils, ces femmes, ces gens de peu comme dirait le sociologue Pierre Sansot, ont fait écho en moi, s’inscrivant par ailleurs, il me semble, dans la mouvance et la posture de Raymond Depardon, si l’on songe à ses photos de la banlieue ou celles des décors de «sous-préfecture» comme il le dit lui-même.»
CATHERINE THOYER & PHILIPPE BUSSER, Auteurs :
« Des témoignages et des regards sur un village où chacun, en se livrant, se joue des étiquettes, bouleverse nos stéréotypes tout en revendiquant sa place dans ce lieu.
Aujourd’hui, nous sommes habitués aux reportages exotiques. Avec des portraits du bout du monde, on peut faire dire ce que l’on veut ; personne ne viendra vous le reprocher.
Parce que le village nous est, à tous, familier, on croit tout en connaître, n’avoir rien à en apprendre. Pour nous, auteurs, il s’est agi tout autant de ne pas trahir que de ne pas nous laisser envahir, de trouver la bonne distance, afin de voir surgir l’humanité. Nous les avons écoutés, photographiés, nous avons recueilli leur parole, avec pour seule consigne : refuser cet avertissement qu’on a cru bon de nous dispenser dès le début : « Il y a des gens à ne pas faire, des choses à ne pas dire, il ne faut pas nuire à l’image du village. »
Infos complémentaires
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Auteur :
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Photographe :
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Public :Adultes
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Langue de l'expression :Français
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Dimensions : 25 cm
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Importance matérielle : 1 vol. (415 p.)